des homme divins ? Serait-ce celle des chœurs ?
Nous serions bien en peine, nous autres Crétois, ainsi que les Lacédémoniens, d’employer en cette occasion d’autres chants que ceux qu’on nous a appris dans les chœurs, et auxquels nous sommes accoutumés.
Cela doit être, parce qu’en effet vous n’avez jamais été dans le cas de faire usage du [666e] plus beau de tous les chants. Par vos institutions, vous ressemblez moins à des citoyens qui habitent une ville, qu’à des soldats campés sous une tente. Votre jeunesse est semblable à une troupe de poulains qu’on fait paître ensemble dans la prairie sous un gardien commun. Les pères n’ont point droit chez vous d’arracher leur enfant farouche et sauvage de la compagnie des autres, de l’élever dans la maison paternelle, de lui donner un gouverneur particulier, et de le dresser en le caressant, en l’apprivoisant, et en usant des autres moyens convenables à l’éducation des enfants ; ce qui en ferait non seulement un bon [667a] soldat, mais un bon citoyen capable d’administrer les affaires publiques, meilleur guerrier, comme nous l’avons dit, que le guerrier de Tyrtée, et qui regarderait la force comme