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[656a] ceux qui leur causent du plaisir : car ils disent des mêmes choses qu’elles les affectent agréablement et qu’elles sont mauvaises : et lorsqu’ils sont en présence de personnes qu’ils croient en état d’en bien juger, ils ont honte de se laisser aller à reproduire ces sortes de danses et de chants, comme si leur empressement à le faire était un témoignage qu’ils les trouvent belles ; cependant ils y prennent intérieurement du plaisir.

CLINIAS.

Tu as parfaitement raison.

L’ATHÉNIEN.

Mais le plaisir qu’on prend à des figures ou à des chants vicieux n’apporte-t-il point quelque préjudice ; et ne revient-il point de grands avantages à quiconque se plait aux danses et aux chants opposés ?

CLINIAS.

Il y a apparence.

[656b] L’ATHÉNIEN.

Y a-t-il apparence seulement, ou n’est-il pas en effet nécessaire qu’il arrive ici la même chose qu’à celui qui, étant engagé dans le commerce d’hommes méchants et corrompus, se plait en leur compagnie, au lieu de la détester, et condamne, il est vrai, sa corruption naissante, mais