surprenant et d’étrange à dire qu’un homme doit, de gaieté de cœur, se mettre dans l’état le plus honteux ?
C’est de l’état de l’âme que tu parles sans doute ?
Oui.
Mais quoi ! par rapport au corps, trouverais-tu extraordinaire que l’on consentît à le réduire à un état de maigreur, de difformité et de faiblesse qui ferait pitié ?
Certainement.
Quoi donc ! croirons-nous que ceux qui vont chez les médecins prendre des breuvages, ignorent que ces remèdes, dès qu’ils les auront pris, les mettront pour plusieurs jours dans une situation si fâcheuse, que si elle devait durer toujours ils aimeraient mieux mourir ? Ne savons-nous pas aussi combien ceux qu’on dresse aux pénibles exercices du gymnase sont d’abord accablés de faiblesse ?
Nous savons tous cela.