en ferai part avec plaisir, puisque aussi bien nous sommes en train de parler de lois et de politique.
C’est aussi ta façon de penser que nous voulons connaître, dans un sujet où les sentiments sont si partagés.
Veuillez donc me donner toute votre attention ; et, de mon côté, je vais redoubler mes efforts pour vous expliquer nettement ma pensée. Mais avant tout, il est bon de vous prévenir d’une chose. Les Athéniens passent dans toute la Grèce pour aimer à parler et pour parler beaucoup. Les Lacédémoniens au contraire ont la réputation de parler peu ; et les Crétois, de s’appliquer beaucoup plus à penser qu’à parler. Je crains donc que vous ne me preniez pour un vain discoureur, lorsque vous me verrez entamer un long propos sur un objet aussi mince que les banquets. Mais il m’est impossible de vous expliquer clairement et suffisamment comment ils doivent être réglés, sans vous dire quelque chose touchant la vraie nature de la musique ; et je ne puis parler de musique sans embrasser toutes les parties de l’éducation : ce qui m’engagera nécessairement dans de longues