État, dont l'illustre critique ne fait aucune mention, détruit le parallélisme qu'il a voulu établir entre les deux passages de la Politique et des Lois. Au lieu de nous perdre en conjectures arbitraires, il vaut mieux avouer que nous sommes condamnés à ignorer qu'il est ce troisième État, inférieur aux deux premiers, auquel Platon se proposait de consacrer un ouvrage particulier, après la République et les Lois.
Ces deux ouvrages contiennent donc pour nous toute la politique de Platon, et cette politique s'y dévoile avec une évidence qui ne laisse rien à désirer.
Ce qui distingue essentiellement la politique de Platon, c'est de n'être point séparée de la morale : de là ses mérites et ses défauts; des vues admirables, vraies, grandes et de tous les temps, comme la conscience