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qui les violeront. Après avoir ainsi réglé successivement toutes les parties de la législation, il finira par ordonner ce qui appartient à la sépulture des morts, et quels honneurs il convient de leur rendre. Ces lois une fois établies, il préposera, pour veiller à leur maintien, des magistrats, les uns qui en posséderont l’esprit et la pleine intelligence, et les autres qui n’iront pas au-delà de l’opinion vraie[1] : en sorte que ce corps d’institutions, lié et assorti dans toutes ses parties par la raison, paraisse marcher à la suite de la tempérance et de la justice, et non de la richesse et de l’ambition.

Telle est, étrangers, la manière dont je souhaitais, et dont je souhaite encore que vous vous y preniez pour me montrer comment tout cela se trouve dans les lois de Minos et de Lycurgue, attribuées à Jupiter et à Apollon Pythien ; et comment l’ordre même que je viens d’indiquer s’y découvre aux yeux d’un homme que l’étude ou la pratique ont rendu habile dans la législation, tandis qu’il échappe aux yeux de tous les autres.

CLINIAS.

Étranger, quelle méthode faut-il observer

  1. Voyez, dans le Théétète et le Ménon, la différence de la science et de l’opinion vraie.