sage ; cependant je m’étonne bien si nos lois, aussi bien que celles de Lacédémone, ne sont pas entièrement occupées de ce qui appartient à la guerre[1].
Peut-être la chose est-elle ainsi ; mais ce n’est pas ici le lieu de chercher querelle à vos deux législateurs : interrogeons-nous plutôt paisiblement, comme si leur but et le nôtre étaient le même ; et poursuivons notre entretien. Faisons paraître ici le poète Tyrtée, né à Athènes, et reçu citoyen à Lacédémone, l’homme du monde qui a fait le plus d’estime des vertus guerrières, comme il paraît par les vers où il dit :
Je croirais indigne d’éloge et compterais pour rien
celui qui, fût-il d’ailleurs le plus riche, et possédât-il tous les avantages (et ici le poète les énumère presque tous), ne sait pas très bien faire la guerre toutes les fois qu’il le faut[2]. Sans doute, Clinias, tu as entendu réciter les poésies