Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/154

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tre, et d'Athènes sa patrie. La division des différentes classes du peuple par le cens est de Solon ; et la plus grande partie des dispositions civiles des Lois n'est autre chose que la législation athénienne arrangée et idéalisée. Mais comme ces emprunts ne sont presque jamais indiqués par Platon, et qu'ils sont en quelque sorte déguisés par les perfectionnements qu'ils reçoivent, il est très difficile de les reconnaître, d'autant plus que la plupart du temps l'original nous manque, ce qui réduit à des conjectures sur la copie; mais on la soupçonne, on la sent presque partout. J'ai soutenu[1] que dans l'Euthydéme la plupart des sophismes présentés par Platon avec tant de subtilité et de bouffonnerie, appartiennent réellement aux sophistes auxquels Platon faisait la guerre; de même j'ai la

  1. T. IV, argument et notes de l'Euthydème.