Aristote a fait le mot, Platon a fait la chose. Elle est partout dans les Lois, et dans la répartition primitive de la propriété, et dans les limites qu'il assigne à son développement ; elle est dans l'esprit de tempérance et de mesure qu'il recommande sans cesse, qu'Aristote lui a emprunté et dont il a fait le principe unique de sa morale. Nous avons vu que Platon condamne aussi bien la monarchie persane que la démocratie athénienne. Il se déclare nettement contre la monarchie absolue, et il attribue la chute des États doriens à l'absence d'un fort élément populaire dans l'organisation de ces États. Il tire le gouvernement du sein du peuple par l'élection et même presque toujours par l'élection directe. Son aristocratie est en grande partie élective. Il est curieux de voir ce disciple de l'Égypte faire nommer les prêtres par le peuple et leur con-
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