là. Le Timée et le Critias tiennent à une trilogie religieuse dont nous n'avons qu'une seule pièce entière, le Timée, qui doit avoir été composé avant les Lois, car c'est une théodicée spéculative qui se retrouve dans le dixième livre des Lois sous une forme populaire. L'autre trilogie, politique et sociale, dont Platon nous donne lui même l'esquisse, et qui, avec la première, occupa les dernières années de sa vie, n'a pas été au-delà de la République et des Lois ; on pourrait même dire que les Lois sont, à proprement parler, le seul monument de la pensée politique de Platon, puisque la République n'est que l'idéal qui doit diriger l'esprit du législateur, tandis que les Lois contiennent l'organisation et la législation positive qu'on peut obtenir en réalisant judicieusement cet idéal sur les données et les besoins de l'humanité. Platon s'y montre toujours le génie spéculatif qui a produit le Gorgias
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