don, de la République et du Timée ; mais il faut avouer que, pris en détail et dans la diction proprement dite, il est loin de rappeler toujours l'élégance, la délicatesse, l'harmonie, le fini et ce je ne sais quoi d'heureux et de suave qu'on respire dans les autres dialogues. Disons-le : la diction des Lois manque souvent de charme, de coloris et même de netteté. On a voulu expliquer cette différence frappante par celle du sujet et par celle de l'âge. Mais le sujet ne fait rien ici, et d'ailleurs il est à peu près le même que celui de la République, L'argument de l'âge est plus spécieux, et serait plus fondé si la République et le Timée n'étaient pas là pour attester que dans ses dernières productions et dans sa vieillesse, Platon n'avait rien perdu de son génie; et, en admettant que la République, le Timée et le fragment du Critias soient antérieurs aux Lois de quelques années, un aussi court inter-
Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/136
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.