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paisible, ou il est ardent, audacieux, rusé ; il essaie de répandre son opinion et de corrompre la jeunesse. Dans le premier cas, la réprimande et la prison, pour qu'il ait le temps de s amender dans la solitude ; et cette prison, considérée de ce point de vue moral, Platon l'appelle sophronistère, lieu de résipiscence; c'est la maison de correction, la maison pénitentiaire des modernes. Dans le second cas, la mort.

2° Contre l'impie qui nie l'intervention de la divine providence dans la conduite des choses humaines, sans répandre son opinion, et chercher à nuire, le sophronistère; contre l'impie qui passe toute borne, la mort.

3° Contre l'impiété de la superstition, les évocations d'ombres, les enchantements, etc.; si c'est faiblesse d'esprit et délire d'imagination, le sophronistère ; si c'est mauvaise foi, spéculation sur la crédulité, perversité