Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plaît d'être, suivant les inclinations auxquelles il s'abandonne, et le caractère qu'il donne à son âme. » Ce sont là précisément les grands traits de la théodicée de Leibnitz. Ici la providence conduit nécessairement à l'ordre bienfaisant de l'univers, avec lequel la liberté individuelle n'est nullement incompatible. Dans Leibnitz le système a trouvé sa perfection. Là, comme l'optimisme est une conséquence de la providence, ainsi la liberté de l'homme est une conséquence de l'optimisme : elle fait partie essentielle de l'ordre de l'univers et du plan de la providence.

3° Puisque la providence est la justice elle-même, il est absurde de croire qu'on peut la gagner par des sacrifices. C'est traiter Dieu plus mal qu'un juge ordinaire.

Suivent les dispositions pénales :

1° Ou l'impie qui ne croit pas à l'existence de la divinité est d'ailleurs un citoyen