lesquelles repose l'édifice entier du nouvel état comme la République repose sur les mœurs. Platon gémit de la nécessité de cette triste sanction, ainsi que de la nécessité des lois: « Quiconque, dit-il, serait doué d'une assez heureuse nature, aurait assez de lumières et de vertu pour comprendre et pratiquer sans effort la justice, n'aurait pas besoin de lois, parce qu'aucune loi n'est préférable à la science, et qu'il n'est pas dans l'ordre que la raison soit esclave de quoi que ce soit, elle qui est absolument libre de sa nature et qui est faite pour commander à tout, lorsqu'elle s'appuie sur la vérité. Mais la raison parle si faiblement au commun des hommes qu'il est nécessaire de recourir à des lois. Avec un peu de raison et de vertu, les lois suffiraient et guideraient seules les citoyens ; mais comme nous ne sommes que des hommes et que les lois s'adressent
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