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Je partagerai le péril avec vous, en vous proposant et vous expliquant ma pensée sur l’éducation et sur l’institution dont nous venons de nous entretenir. Le danger est grand, à la vérité, et je ne conseillerais pas à tout autre de s’y exposer. Pour toi, Clinias, je t’exhorte à en faire l’essai ; car si une bonne forme de gouvernement s’établit dans la république des Magnètes, ou quelque autre nom que les dieux veuillent lui donner, tu acquerras une gloire immortelle pour l’avoir préparée ; ou du moins, dans le cas contraire, tu pourras être assuré de te faire une réputation de courage à laquelle n’atteindra aucun de ceux qui naîtront après toi. Lors donc que nous aurons établi ce conseil divin, nous lui confierons, mes chers amis, la garde de l’État. Il n’est aucun législateur aujourd’hui qui fût d’un autre avis Alors nous verrons accompli en réalité ce que cet entretien ne nous a montré tout à l’heure qu’en songe, dans l’emblème de l’union de la tète et de l’intelligence, si on s’applique à bien unir les membres de ce conseil, si on leur donne une éducation convenable, et qu’après l’avoir reçue, placés dans la citadelle de l’État comme dans la