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vin de tous les êtres à la génération desquels le mouvement a présidé, et à qui il a donné une mobile essence. L’autre est l’ordre qui règne dans les révolutions des astres et de tous les autres corps gouvernés par l’intelligence qui a tout disposé dans l’univers. Il n’est personne, quelque ennemi qu’on le suppose de la divinité, qui, après avoir considéré cet ordre avec des yeux tant soit peu attentifs et intelligens, n’éprouve le contraire de ce que le vulgaire attend de cette contemplation. Le vulgaire s’imagine que ceux qui, par le secours de l’astronomie et des autres sciences qui en sont le cortège nécessaire, s’appliquent à la contemplation des objets célestes, deviennent athées, parce qu’ils découvrent par là qu’il est possible que tout arrive en ce monde par nécessité, et non selon les desseins d’une providence qui dirige tout vers le bien.

CLINIAS.

Qu’en est-il donc ?

L’ATHÉNIEN.

C’est maintenant, comme j’ai dit, tout le contraire de ce que l’on pensait lorsqu’on considérait les astres comme des corps inanimés. Ce n’est pas qu’alors même, après une contemplation attentive, l’esprit ne fût frappé de bien des merveilles et qu’on ne commençât à soupçonner cette