ce que le plus grand moraliste de l'antiquité a trouvé de mieux à faire pour une partie considérable de l'espèce humaine.
Déjà, dans le second livre, Platon avait touché l'importante matière de l'éducation ; il la reprend en détail dans le septième livre et l'approfondit. Il prend l'homme au berceau et le conduit jusqu'à l'âge viril, semant de tous côtés les préceptes les plus sages, dont Plutarque et Rousseau ont fait leur profit. Là, comme dans la République, il traite avec une rigueur extrême non pas la poésie, mais les poètes. Cependant il ne les bannit pas ; seulement avant de les laisser entrer, il les soumet à une censure préalable. Il la réclame surtout envers les poètes tragiques qui excitent les passions et agissent si puissamment en mal ou en bien sur les âmes de la foule. « Étrangers, leur dit-il au nom du législateur, nous sommes nous-mêmes occupés à com-