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partie ou dans quelle institution de notre État se trouve suffisamment le principe conservateur ?

CLINIAS.

Étranger, je ne le saurais dire avec certitude ; mais s’il est permis de conjecturer, il me semble que tu as en vue ce conseil que tu disais tout à l’heure devoir se tenir avant le jour.

L’ATHÉNIEN.

Tu as très bien deviné, Clinias ; et comme il est évident par les raisons qu’on vient de déduire, il faut que ce conseil réunisse en soi toutes les vertus politiques, dont la principale est de ne point porter une vue incertaine sur plusieurs buts différens, mais de la fixer sur un seul, vers lequel pour ainsi dire on lance sans cesse tous ses traits.

CLINIAS.

Cela doit être.

L’ATHÉNIEN.

Nous comprendrons à présent qu’il n’est pas surprenant qu’il n’y ait rien de fixe dans les institutions de la plupart des États, parce que dans chacun les lois tendent à différens buts. Et il n’est point étrange que dans certains gouvernemens on fasse consister la justice à élever aux premières places un certain ordre de citoyens, soit qu’ils aient de la vertu ou non ; qu’ailleurs on ne pense qu’à s’enrichir, sans se mettre en peine si on est esclave ou libre ; que chez d’autres tous les vœux