Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/1006

Cette page n’a pas encore été corrigée

rien négliger pour faire bien entendre ma pensée.

CLINIAS.

Fort bien : fais la chose comme tu las en vue.

L’ATHÉNIEN.

Il faut d’abord remarquer, mon cher Clinias, qu’il n’existe rien qui n’ait en soi un principe conservateur : tels sont dans tout animal l’ame et la tète.

CLINIAS.

Comment dis-tu ?

L’ATHÉNIEN.

Je dis que c’est à la vertu propre de ces deux choses que tout animal doit la conservation de son être.

CLINIAS.

Comment encore ?

L’ATHÉNIEN.

Dans l’ame réside, entre autres facultés, l’intelligence ; dans la tête, entre autres sens, la vue et rouie ; or, ce qui résulte de l’union de l’intelligence et de ces deux sens principaux, peut être appelé avec raison le principe conservateur de chacun de nous.

CLINIAS.

Il y a toute apparence.

L’ATHÉNIEN.

Sans contredit. En qui réside, par rapport à un