Il recommande deux choses à l'égard des esclaves, d'abord de ne pas en avoir d'une seule et même nation, mais, autant qu'il est possible, d'en avoir qui parlent des langues différentes, probablement afin de leur ôter les moyens de s'entendre pour se révolter ; ensuite de les bien traiter, dans son propre intérêt. « Ce bon traitement consiste à ne point se permettre d'outrages envers eux, et à être, s'il se peut, plus justes envers eux qu'envers nos égaux. En effet, c'est surtout dans la manière dont on en use avec ceux qu'on peut maltraiter impunément que l'on fait voir si on aime naturellement et sincèrement la justice, et si on a une véritable haine pour tout ce qui porte un caractère d'iniquité. Celui qui n'a rien à se reprocher de criminel ou d'injuste dans ses habitudes et ses actions par rapport à ses esclaves, est aussi pour eux le plus habile maître de vertu. » Voilà
Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/100
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.