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il lève tout embarras, en lui désignant clairement des choses relatives dont le rapport délicat et subtil fait le nœud de la question.

PAGE 453. — Soit donc un homme qui ait…

Τὸν λόγον ἔχων ἑπόμενον τῷ νοεῖν. BEKKER, p. 241.


Supposez un homme qui ait une raison supérieure, capable de s’élever à l’idée de la justice absolue, et doué d’un talent d’exprimer ses idées égal à sa raison, et qui ait les mêmes avantages en toutes choses, et rien de plus ; à quoi lui servira tout cela s’il doit traiter des affaires humaines, où il ne faut pas seulement la science de l’absolu, mais surtout celle du relatif ? Supposez, par exemple, qu’ayant besoin de se servir de cercles et de règles dans son ouvrage, il ne connaisse, au lieu du cercle réel, que le cercle absolu. — J’ai entendu λόγος comme Schleiermacher et Grou : Rede, faculté d’expliquer par la parole, Stalbaum, p. 207, rapporte νοεῖν à νοῦς, ad intellectum in mundi intelligibilis contemplatiotie versantem, λόγον autem ad rationem intellectui subjectam. Ce ne peut être là le sens de λόγος, car λόγος entendu ainsi et placé au-dessous de νοῦς marquerait l’intelligence dans un degré inférieur,