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garten-Grusius, propose et introduit dans le texte, φωνῆς μὲν, οὐ φθόγγου δὲ μετέχοντα…, ce qui est absurde ; car toute voyelle est a fortiori φθόγγου μετέχουσα, comme toute lettre ἄφθογγος est ἄφωνος, tandis qu’elle peut être ἄφωνος sans être ἄφθογγος, ne pas avoir le son déterminé de la voyelle, et pourtant avoir un certain son et produire un simple bruit.

Page 313. — Philèbe a dit que c’est le plaisir…
Φιλήβου γὰρ εἰπόντος ἡδονὴν καὶ τέρψιν καὶ χαρὰν καὶ πάνθ’ ὁπόσα τοιαῦτά ἐστί, σὺ πρὸς αὐτὰ ἀντεῖπες ὡς οὐ ταῦτα ἀλλ’ ἐκεῖνά ἐστιν· ἃ πολλάκις ἡμᾶς αὐτοὺς ἀναμιμνῄσκομεν ἑκόντες, ὀρθῶς… Bekker, p. 148.

Il faut à ce membre de phrase, « Philèbe a dit que c’est le plaisir, l’agrément, la joie, » un membre correspondant en sens contraire, et ce membre est évidemment l’intelligence, la science, la prudence… Ainsi ces deux membres doivent faire partie de la même phrase, et par conséquent il ne faut pas un point en bas avant φὴς δὲ, qui est la seconde partie de la phrase : Φιλήβου γὰρ εἰπόντος. Ἃ πολλάκις ἡμᾶς αὐτοὺς ἀναμιμνήσκομεν. Socrate a déjà plusieurs fois posé avec cette