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SUR LE PHILÈBE.

que dans la science, et d’ailleurs l’appareil de l’analyse, de la division et de la classification n’ayant pas besoin d’être employé symétriquement dans le second cas comme dans le premier. Platon se garde bien de répéter ici les formes lentes et les procédés analytiques de ses recherches sur le plaisir ; il va droit à son but, qui est le dégagement de l’élément scientifique. M. Stalbaum, qui ne voit pas que tout cet appareil d’énumération, de division et de classification n’est pas le but, mais le moyen, moyen ici inutile, ne le trouvant pas, se plaint qu’il y a un vide et une lacune considérable ; et, préoccupé de l’idée fixe qu’il aurait fallu pour les sciences, comme pour les plaisirs, une dissertation parallèle à la première, de même étendue et sur le même modèle, il s’imagine qu’elle existait, mais qu’elle est perdue : Tristi fato accidit ut ea particula, in quo (lisez qua) de scientiæ natura ac distributione uberius fuit expositum, perierit. Quæ res mihi quidem adeo manifesta videtur, ut viris doctis nullam lacunæ suspicionem in mentem venisse vehementer mirer. (Prolegomen. p. 79.)

Page 297. — Et même, si par hasard…

Socrate, pour savoir si le plaisir ou la sagesse est le souverain bien, veut entrer dans l’examen du plaisir et de la sagesse, et pour cela diviser les plaisirs et les sciences, afin de les bien connaître ; ce qui ne serait