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SOCRATE.

Il me semble que le discours est arrivé jusqu’ici dans le même dessein qu’il avait au commencement, celui de faire le pendant au discours sur les plaisirs ; et il en est venu à examiner si, de même qu’il y a des plaisirs plus purs les uns que les autres, il en est ainsi à l’égard des sciences.

PROTARQUE.

Il est manifeste au moins que c’est dans cette vue que nous nous y sommes engagés.

SOCRATE.

Mais quoi ! ne nous a-t-il pas découvert plus haut des arts qui sont les uns plus précis, les autres plus confus ?

PROTARQUE.

Cela est vrai.

SOCRATE.

Et après avoir appelé chaque art d’un seul nom, et nous avoir fait naître la pensée que cet art est un, ne suppose-t-il pas maintenant que ce sont deux arts, lorsqu’il demande si ce qu’il y a de précis et de pur dans chacun appartient plus à l’art des philosophes, ou à l’art de ceux qui ne le sont pas ?