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cours prend plaisir à nous embarrasser. Il veut nous faire entendre que, de ces deux choses, l’une est toujours faite en vue de quelque autre ; l’autre est celle en vue de laquelle se fait ordinairement ce qui est fait pour une autre chose.

PROTARQUE.

J’ai eu bien de la peine à le comprendre, à force de me faire répéter.

SOCRATE.

Peut-être, mon enfant, le comprendras-tu encore mieux, à mesure que nous avancerons.

PROTARQUE.

Je l’espère.

SOCRATE.

Concevons à présent deux autres choses.

PROTARQUE.

Lesquelles ?

SOCRATE.

Le phénomène et l’être.

PROTARQUE.

Soit ; j’admets ces deux choses, l’être et le phénomène.

SOCRATE.

Fort bien. Lequel des deux, dirons-nous, qui est fait à cause de l’autre ; le phénomène, à cause