Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/814

Cette page a été validée par deux contributeurs.

SOCRATE.

N’y a-t-il point deux sortes de choses, l’une qui est pour elle-même ; l’autre, qui en désire sans cesse une autre ?

PROTARQUE.

Comment, et de quelle chose parles-tu ?

SOCRATE.

L’une est très noble de sa nature, l’autre lui est inférieure en dignité.

PROTARQUE.

Explique-toi encore plus clairement.

SOCRATE.

Nous avons vu sans doute de beaux garçons ayant pour amans des hommes pleins de courage.

PROTARQUE.

Oui.

SOCRATE.

Eh bien, cherche maintenant deux choses qui ressemblent à ces deux-là, parmi toutes celles qui sont unies entre elles par un rapport[1].

PROTARQUE.

Dis plus clairement, Socrate, ce que tu veux dire.

SOCRATE.

Rien de bien relevé, Protarque ; mais le dis-

  1. Voyez la note.