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futur et que toute notre vie est remplie d’espérances ?
PROTARQUE.
Oui, cela même.
SOCRATE.
Çà donc, outre ce qui vient d’être dit, réponds encore à ceci.
PROTARQUE.
À quoi ?
SOCRATE.
L’homme juste, pieux et bon en toute manière, n’est-il point chéri des dieux ?
PROTARQUE.
Sans contredit.
SOCRATE.
N’est-ce pas tout le contraire pour l’homme injuste et méchant ?
PROTARQUE.
Assurément.
SOCRATE.
Tout homme, comme nous disions tout-à-l’heure, est rempli d’une foule d’espérances.
PROTARQUE.
Pourquoi non ?
SOCRATE.
Et ce que nous appelons espérances, ce sont des discours que chacun se tient à soi-même.