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plus seulement d’une sensation, mais d’une connaissance, elle se rend à elle-même ce souvenir. Voilà tout ce que nous appelons réminiscence et mémoire.

PROTARQUE.

Tu as raison.

SOCRATE.

Ce qui nous a engagés dans tout ce détail, le voici.

PROTARQUE.

Quoi ?

SOCRATE.

C’est le desir que nous concevions de la manière la plus parfaite et la plus claire ce que c’est que le plaisir que l’âme éprouve sans le corps, et en même temps ce que c’est que le desir : car il paraît que ce qu’on vient de dire nous fait connaître l’un et l’autre.

PROTARQUE.

Ainsi voyons, Socrate, ce qui vient après cela.

SOCRATE.

Selon toute apparence, nous serons obligés d’entrer dans la recherche de bien des choses, pour parvenir à l’origine du plaisir et à toutes les formes qu’il prend. En effet, il nous faut encore expliquer auparavant la nature et l’origine du desir.