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SOCRATE.

Ainsi, comptons ce qui se passe dans ces deux sortes d’affections pour une espèce de douleur et de plaisir.

PROTARQUE.

J’y consens.

SOCRATE.

Mets présentement l’attente de l’âme elle-même par rapport à ces deux sensations ; attente pleine d’espérances et de confiance, quand elle a le plaisir pour objet ; pleine de crainte et de soucis, lorsqu’elle a pour objet la douleur.

PROTARQUE.

C’est effectivement une autre espèce de plaisir et de douleur, à laquelle le corps n’a point de part, et que l’attente de l’âme seule fait naître.

SOCRATE.

Tu as fort bien compris la chose. Autant que j’en puis juger, j’espère que dans ces deux espèces pures et sans mélange de plaisir et de douleur, nous verrons clairement si le plaisir pris en entier est digne d’être recherché ; ou s’il faut attribuer cet avantage à quelque autre des genres dont nous avons fait mention précédemment, et s’il en est du plaisir et de la douleur comme du chaud et du froid, et des autres choses semblables, que l’on doit quelquefois rechercher, quel-