Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/730

Cette page a été validée par deux contributeurs.

nions qu’il en est ainsi ; et qu’au lieu de nous borner à exposer sans danger les sentimens d’autrui, nous courions les mêmes risques et participions au même mépris, quand un homme habile prétendra que le désordre règne dans l’univers ?

PROTARQUE.

Pourquoi ne le voudrais-je pas ?

SOCRATE.

Allons donc, examine le discours qui vient après celui-ci.

PROTARQUE.

Tu n’as qu’à dire.

SOCRATE.

Par rapport à la nature des corps de tous les animaux, nous voyons les élémens qui entrent dans leur composition, le feu, l’eau, l’air et la terre, comme disent les matelots battus de la tempête.

PROTARQUE.

Il est vrai. Nous sommes en effet comme au milieu d’une tempête, par l’embarras où nous jette cette dispute.

SOCRATE.

De plus, forme-toi l’idée suivante au sujet de chacun des élémens dont nous sommes composés.