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adéquate. De là cette idée profonde que, plus on remonte dans l’ordre des catégories et des êtres, plus on s’approche de l’intelligence, et que, quand on est arrivé à la première de toutes les catégories, à la cause, on est arrivé au foyer primitif de toute intelligence, et en même temps de tout bien. Tel est l’épisode rapide et fécond qui remplit à peine vingt pages du Philèbe, et renferme dans ce peu de pages, avec la solution à priori du problème de la supériorité du plaisir et de l’intelligence, relativement au souverain bien, les résultats imposans des méditations les plus vastes et les plus profondes.

Remarquons, en finissant, que ce grand système, composé lui-même de parties si grandes, n’est point ici présenté d’une manière enveloppée, et que le Philèbe est, avec le Phédon, le seul ouvrage de Platon où le résultat positif et dogmatique que l’on veut obtenir soit mis en avant, puis débattu et