Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/670

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’avons vu, il a pour caractère le plus ou le moins, et l’impatience de tout état fixe et déterminé, il n’est ni au premier rang de la cause ordonnatrice, ni au second du mélange ordonné avec mesure, ni même au troisième du fini et du déterminé ; mais qu’il est au dernier de tous, dans la classe de l’indéterminé et de l’infini. Reste à reconnaître la place de la raison.

L’univers ou le mélange de l’infini et du fini est composé de quatre élémens : l’eau, le feu, l’air et la terre, qui se retrouvent et dans le tout et dans chaque partie organisée. L’homme est un abrégé du monde : c’est un monde lui-même qui contient tous les élémens de l’univers, auquel il les a empruntés. On peut donc étudier l’univers dans l’homme, et conclure légitimement de l’un à l’autre. Or, si on peut dire que l’univers est un grand corps, puisqu’il renferme les mêmes élémens que le nôtre dans une proportion infinie ; et si le nôtre a un principe qui en constitue