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une cause ; et par delà cette cause on ne peut plus remonter dans l’échelle des êtres, laquelle admet ainsi quatre degrés : l’infini, l’être inférieur sans règle et sans forme, la matière abstraite ; le fini qui donne une forme à cette matière, et qui ainsi la fait passer et passe lui-même à la réalité ; ce monde, le mixte et le composé, le rapport harmonique des deux êtres simples ; enfin, la cause ordonnatrice.

Recherchez tous les élémens de l’existence universelle, vous n’en pourrez trouver un de plus ; et, si c’est là en effet tout ce qui compose l’ensemble des êtres, il ne s’agit plus que d’y rapporter successivement le plaisir et la raison, pour déterminer la supériorité de l’un ou de l’autre.

D’abord le souverain bien, en tant qu’il est un mélange du plaisir et de la raison, est évidemment au second rang et de la classe du mixte et du composé. Quant au plaisir, il n’est pas moins évident que si, comme nous