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brille dans ses moindres détails comme dans les proportions générales et l’ordonnance du tout, est l’esprit de la véritable abstraction ; et la pierre de l’édifice, la base réelle du système entier, est le dualisme du souverain bien, et la relation intime des deux termes distincts et indivisibles à-la-fois dont il se compose. Or, l’esprit de la vraie abstraction et le dualisme du bien sont précisément les fondemens du Philèbe. L’accord de ces deux beaux génies qui se rencontrent sans s’être cherchés à travers tant de siècles, presque aux deux extrémités de la civilisation européenne, n’est-il pas un phénomène curieux et frappant qui dépose d’une manière touchante en faveur de l’universalité, et par conséquent de la haute vérité de leurs principes ?

Déterminer l’idée du souverain bien telle qu’elle est dans l’intelligence humaine, les caractères et les divers degrés du plaisir, comme les caractères et les divers degrés de