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ARGUMENT
PHILOSOPHIQUE.
L’accusation intentée à Socrate, telle qu’elle existait encore, au second siècle de l’ère chrétienne, à Athènes, dans le temple de Cybèle, au rapport de Phavorinus, cité par Diogène Laërce, reposait sur ces deux chefs : 1o que Socrate ne croyait pas à la religion de l’état ; 2o qu’il corrompait la jeunesse, c’est-à-dire, évidemment, qu’il instruisait la jeunesse à ne pas croire à la religion de l’état.
Or l’Apologie de Socrate ne répond d’une manière satisfaisante ni à l’un ni à l’autre de ces deux chefs d’accusation. Au lieu de déclarer qu’il croit à la religion établie, Socrate prouve qu’il n’est pas athée ; au lieu