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par rapport à la seconde, à la troisième et à la quatrième syllabe ?

THÉÉTÈTE.

Rien.

SOCRATE.

Lorsqu’il écrira de suite le nom de Théétète, n’en porte-t-il pas un jugement droit avec le détail des élémens qui le composent ?

THÉÉTÈTE.

Cela est vrai.

SOCRATE.

En même temps qu’il juge vrai, n’est-il pas encore dépourvu de science, comme nous avons dit ?

THÉÉTÈTE.

Oui.

SOCRATE.

Il a pourtant l’explication de ton nom avec un jugement vrai : car il l’a écrit connaissant l’ordre des élémens qui, selon nous, est l’explication du nom.

THÉÉTÈTE.

J’en conviens.

SOCRATE.

Il y a donc, mon cher ami, un jugement droit accompagné d’explication, qu’il ne faut point encore appeler science.