Oui.
Mais comme ce n’est pas même une chose fixe que ce qui coule coule blanc ; mais qu’au contraire, il y a du changement à cet égard, en sorte que la blancheur elle-même s’écoule et devient une autre couleur, de peur qu’on ne la surprenne dans un état fixe ; est-il jamais possible de donner à quelque couleur un nom convenable ?
Quel moyen, Socrate, et pour la couleur, et pour toute autre qualité semblable, puisqu’en s’écoulant elle échappe sans cesse à la parole qui veut la saisir ?
Et que dirons-nous des sensations, par exemple, de celles de la vue ou de l’ouïe ? assurerons-nous qu’elles demeurent dans l’état de vision ou d’audition ?
Il ne le faut pas, s’il est vrai que tout se meut.
Par conséquent, tout étant dans un mouvement universel, on ne doit dire de quoi que ce