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THÉÉTÈTE.

Il faut bien m’y soumettre, si c’est là ton avis.

SOCRATE.

Eh bien, dis-moi, n’apprends-tu pas auprès de lui la géométrie ?

THÉÉTÈTE.

Oui.

SOCRATE.

Et aussi l’astronomie, l’harmonie, les mathématiques ?

THÉÉTÈTE.

Je m’y applique, du moins.

SOCRATE.

Et moi de même, jeune homme, j’apprends de Théodore et de tous ceux que je crois habiles en ces matières. Mais, quoique je sois déjà assez avancé sur tous les points, il me reste pourtant quelque doute sur une chose peu importante dont je voudrais m’éclaircir avec toi et avec ceux qui sont ici présens[1]. Réponds-moi donc : apprendre, n’est-ce pas devenir plus savant sur ce que l’on apprend ?

  1. Il y a ici, comme dans d’autres dialogues de Platon, des assistans qui ne prennent point part à la conversation. Ce sont les compagnons de Théétète.