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gager dans les détails souvent pénibles de cette longue polémique, en tirera cet important résultat, que le raisonnement n’est qu’un instrument aussi bon pour l’erreur que pour la vérité, incapable de rien établir indépendamment de ses principes qui ne lui appartiennent pas et qu’il faut rapporter à un tout autre procédé de l’esprit ; que la définition et l’analyse décomposent et recomposent des élémens qu’elles ne font point, et qu’enfin, exclusivement employée, la dialectique n’est qu’un paralogisme continuel, et un cercle vicieux stérile.

La sensation et la dialectique n’expliquant point la science, où la chercher, et quelle solution Platon met-il à la place des solutions incomplètes qu’il a écartées ? Au premier coup-d’œil, on n’en aperçoit aucune. Mais, à défaut d’une solution positive, on trouve dans le Théétète ce qui vaut mieux peut-être, c’est-à-dire le dédain des solutions