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SUR LE PHÉDON.

surpassant l’un dans sa petitesse, par la supériorité de sa grandeur, ϰαὶ παρέχων τῷ δὲ, en laissant à l’autre, reconnaissant en lui, lui accordant parce qu’il ne peut pas ne pas lui accorder τὸ μεγέθος ὑπερέχων σμιϰρότητος, une grandeur qui surpasse sa petitesse.

Page 310. — Et ce double lui-même, bien que son contraire ne soit pas l’impair, ne recevra pourtant pas l’idée de l’impair…

Τοῦτο μὲν οὖν ϰαὶ αὐτὸ ἄλλῳ ἐναντίον, ὅμως δὲ τὴν τοῦ περιττοῦ οὐ δέξεται. (Bekker, p. 101.)

Socrate veut donner ici des exemples d’idées qui sans être contraires à certaines idées ne les reçoivent pourtant pas, parce que ces idées sont contraires à quelque autre idée plus générale, que les premières renferment. Le cinq, dit-il, n’est pas le contraire du pair ; il ne le reçoit pourtant pas, parce que le cinq renferme en soi l’idée de l’impair, qui est le contraire du pair. Et le dix, qui est le double de cinq, ne reçoit pas l’idée de l’impair par la même raison ; et ce double lui-même, quoiqu’il soit contraire à autre chose que l’impair, c’est-à-dire quoique son contraire ne soit pas l’impair (parce que le contraire du double c’est la moitié, et toute chose n’a qu’un seul contraire direct) ; ce double, dis-je, ne reçoit pourtant pas l’idée de l’impair, parce qu’il renferme déjà en soi