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cède, page 230, où Socrate dit : « si le beau, le bon ϰαὶ πᾶσα ἡ τοιαύτη οὐσία, et cet ordre d’idées auxquelles nous rapportons, comme à des principes supérieurs, toutes les impressions des sens, et que nous trouvons d’abord en nous-mêmes, oui, si toutes ces idées existent réellement avant de se développer en cette vie, il faut nécessairement que l’âme qui les possède en propre, lui préexiste également. » Platon appelle les idées des essences, οὐσίαι, ou même collectivement ἡ οὐσία, parce qu’elles constituent la vraie existence, toutes les choses visibles n’en étant que des formes passagères. Il les appelle souvent τὰ ὄντα ὄντως ; et c’est dans ce sens qu’il dit ici : ἔχει τὴν ἐπωνυμίαν τὴν τοῦ ὃ ἐστίν.

Page 273. — Et je me suis souvent tourmenté de mille manières…

Καὶ πολλάϰις ἐμαυτὸν ἄνω ϰάτω μετέβαλλον… (Bekker, p. 83.)

Heindorf (p. 172, 173) veut entendre par là la multitude des opinions diverses que Socrate embrassait successivement, causâ inconstantiœ et mutationis perpetuœ. Nul doute que dans certain cas ἑαυτὸν ἄνω ϰάτω μεταβάλλειν ne puisse vouloir dire changer, et je ne conteste l’exactitude d’aucune des citations de Heindorf. Mais enfin, l’expression grecque ne marque proprement que l’agitation en sens contraires, et cette