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SUR LE PHÉDON

La preuve de ce sens philosophique est l’opposition de ἡμῶν et du ἐν ἡμῖν. Ce n’est pas nous, dans notre essence propre, ce n’est pas le moi qui craint la mort ; mais c’est quelque chose en nous, un élément étranger au moi, quoique accidentellement en rapport avec lui, la partie puérile de l’âme. ἐν ἡμῖν opposé à ἡμῶν, ne peut vouloir dire que dans nous et non parmi nous, ce qui serait nécessaire au sens ordinaire : il y a peut-être parmi nous un enfant.


Page 233. — Pour quel ordre de choses nous devons craindre cet accident, et pour quel ordre de choses cet accident n’est pas à craindre.

Καὶ ὑπὲρ τοῦ ποίου τινὸς δεδιέναι (προσήϰει) μὴ πάθῃ αὐτό, ϰαὶ τῷ ποίῳ τινὶ οὔ. (Bekker, p. 46.)

Οὐ manque dans tous les manuscrits. Heindorf le propose ; Ast et Bekker l’introduisent dans le texte, et je ne vois pas non plus qu’on puisse s’en passer.


Page 233. — S’il y a des êtres qui ne soient pas composés, ils sont les seuls que cet accident (la dissolution) ne peut atteindre.

Εἰ δέ τι τυγχάνει ὂν ἀξύνθετον, τούτῳ μόνῳ προσήϰει μὴ πάσχειν ταῦτα. (Bekker, p. 46-47.)

Je veux citer, une fois pour toutes, un exemple de