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NOTES

qui aderat rei luctuosœ. » Cependant, l’excellent esprit d’Heindorf lui rend suspect ces deux datifs, παρόντι et πένθει, dépendants l’un de l’autre ; et il finit par proposer παρόντα πένθει. Ast adopte cette leçon, qu’aucun manuscrit n’autorise. Je crois qu’il faut laisser παρόντι πἔνθει et entendre ces mots, comme Heindorf convient qu’on le fait au premier coup d’œil, de prœsente luctu. Les raisons qu’allègue Heindorf contre ce sens ne sont guère fortes. Il n’y a pas besoin de sous-entendre ou d’exprimer ἐν ; la construction est directe et simple : ὡς εἰϰὸς πένθει παρόντι. Il n’y a pas besoin non plus de prendre ces datifs pour des datifs absolus ; ils se rapportent à εἰϰός. Et quant à cette tournure, ὡς εἰϰὸς πένθει, elle est vive, mais naturelle.


Page 189. — Voilà, je crois, à-peu-près tous ceux qui y étaient.

Je ne crois pas inutile de répéter que ce n’est aucunement par envie que Platon ne parle pas ici de Xénophon, ou qu’il ne remarque pas qu’il était absent pour une cause sérieuse. Il ne dit pas que Xénophon était alors à la guerre. (Diog. Laërce, liv. II, 55), parce que c’était une chose assez connue de son temps, et qu’il ne pouvait soupçonner qu’on lui ferait, cinq siècles plus tard (Athénée, liv. XI, 15), l’accusation de jalousie contre Xénophon. Heindorf est le premier