ennemis, et de provenir l’appel de la cause. Libanius, Apol. Socrat. p. 644. Si donc il est question de la cause et non de Socrate, il faut lire εἴσοδος τῆς δίϰης εἰς τὸ διϰαστήριον avec tous les Mss. et ὡς εἰσῆλθεν avec Wolf, qui traduit pourtant, comme tout le monde, ut affuisti. Je ne comprends pas comment le défenseur ordinaire du vieux texte de Platon, Fischer, qui conserve judicieusement τῆς δίϰης, regarde comme des gloses ὡς εἰσῆλθες, ὡς ἐγένετο, et cela sur ce que Cornarius voit ici une allusion à la πρότασις, l’ἐπίτασις, et la ϰαταστροφὴ. Mais est-ce une raison pour retrancher du texte ce qui indique cette allusion ? Ensuite si l’on retranche ce qui a fait penser Cornarius à la πρότασις et à l’ἐπίστασις, pourquoi ne pas faire de même pour ce qui se rapporte à la ϰαταστροφὴ, et ne pas retrancher aussi ὥσπερ ϰατάγελως τῆς πράξεως ?
2. ἡμας διαπεφευγέναι. Tous les traducteurs : Cela semble nous avoir échappé, comme si le sujet de διαπεφευγέναι était τὸ τελευταῖον τουτἱ et conséquemment aussi ὁ ἀγὼν τῆς δίϰης, ϰαὶ ἡ εἴσοδος τῆς δίϰης, qui dépendent évidemment, selon moi, de μὴ δόξῃ ἅπαν τὸ πρᾶγμα πεπρᾶχθαι. J’entends donc par ἡμᾶς διαπεφευγέναι : Nous paraîtrons avoir fui, avoir lâché pied, avoir reculé, avoir failli par faiblesse. Les exemples de ce sens de διαφεύγειν ne manquent pas.
3. εἴτι ϰαὶ σμιϰρὸν ἡμῶν ὄφελος. Tous les traducteurs : Si nous t’eussions un peu aidé. Deux contre-sens à la