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NOTES

Depuis la remarque et la correction célèbre de Bast, τὸ θεοφιλές a pris l’autorité d’une leçon reconnue. Schleiermacher l’adopte dans sa traduction ; Wolf l’introduit dans son texte, et Bekker dans le sien. Bekker l’aurait-il trouvée dans un manuscrit ? C’est ce que nous saurons quand paraîtra l’Apparatus in Platonem. En attendant, j’ai traduit comme s’il y avait τὸ θεοφιλές, sans le croire peut-être absolument indispensable dans le texte, mais pour plus de clarté dans la traduction.

Page 38. — Je veux aller à ton secours, et te montrer comment tu pourras me conduire à la connaissance de ce qui est saint, et ne pas me laisser en route.

Αὐτός σοι ξυμπροθυμήσομαι δεῖξαι ὅπως ἄν με διδάξῃς ϰαὶ μὴ προαποϰάμης.

Telle est la leçon ordinaire, et elle me suffit parfaitement. Schleiermacher propose de retrancher δεῖξαι avec le Mss. de Florence, δεῖξαι ne pouvant aller, selon lui, avec ξυμπροθυμήσομαι, et encore moins avec ὅπως μὴ προαποϰάμης. J’avoue que je ne trouve aucune difficulté à tout cela. Je m’efforcerai avec toi de te montrer comment il faut que tu t’y prennes pour m’instruire ; car c’est à l’écolier à aider un peu le maître, et à lui montrer ce qu’il doit faire pour