Y a-t-il quelque chose de contraire à la vie, ou n’y a-t-il rien ?
Oui, il y a quelque chose.
Qu’est-ce ?
La mort.
L’âme n’admettra donc jamais ce qui est contraire à ce qu’elle apporte toujours avec elle ; cela suit nécessairement de nos principes.
J’en conviens, dit Cébès.
Mais comment appelons-nous ce qui ne reçoit jamais l’idée du pair ?
L’impair.
Comment appelons-nous ce qui n’admet pas la justice, et ce qui n’admet pas l’ordre ?
L’injustice et le désordre.
Soit. Et ce qui ne reçoit jamais la mort, comment l’appelons-nous ?
Immortel.
L’âme ne reçoit point la mort ?
Non.
L’âme est donc immortelle ?
Immortelle.
Dirons-nous que cela est démontré, ou trouvons-nous qu’il manque quelque chose à la démonstration ?
Cela est très suffisamment démontré, Socrate.
Quoi donc, dit-il, ô Cébès ! si c’était une né-