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c’est-à-dire les choses qui, sans être contraires à une autre, excluent pourtant cette autre ; comme le trois, qui, bien qu’il ne soit pas contraire au nombre pair, ne l’admet pas davantage ; car il apporte toujours avec lui quelque chose qui est contraire au pair, comme le deux apporte toujours quelque chose de contraire à l’impair, comme le feu au froid, et plusieurs autres choses. Vois donc si tu n’accepterais pas cette proposition : non-seulement le contraire n’admet pas son contraire, mais tout ce qui apporte avec soi un contraire, en se communiquant à une autre chose, n’admet rien de contraire à ce qu’il apporte avec soi. Penses-y bien encore : car il n’est pas mal d’entendre cela plusieurs fois. Le cinq ne recevra jamais l’idée du pair ; comme le dix, qui est le double, ne recevra jamais l’idée de l’impair ; et ce double lui-même, bien que son contraire ce ne soit pas l’impair, ne recevra pourtant pas l’idée de l’impair, non plus que ni les trois quarts, ni la moitié, ni le tiers, ni toutes les autres parties ne recevront jamais l’idée de l’entier, si du moins tu me suis et demeures d’accord avec moi.

Je te suis à merveille, et j’en demeure d’accord.

Maintenant je vais recommencer à te faire des