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de l’homme, lui laissent encore un peu d’inquiétude et une vague incrédulité. Socrate n’en est pas surpris, mais il engage son ami à revenir souvent et sérieusement sur les principes dont ils viennent de s’entretenir, l’assurant qu’à la longue, plus il les méditera, plus il les trouvera solides et satisfaisants.

Telle est la première partie du Phédon, qui contient le dogme philosophique de l’incorruptibilité du principe intellectuel dans la dissolution de son organisation extérieure. Vient ensuite la seconde partie avec le cortège des croyances populaires et mythologiques sur la destinée et l’état ultérieur de ce principe immortel, transporté hors des conditions de son existence actuelle. La première partie était une discussion entre philosophes ; la seconde est un hymne, un fragment d’épopée ; c’est en quelque sorte, un accompagnement doux et gracieux, destiné à relever l’effet des dé-