médiate, simple et indécomposable. Par exemple, c’est l’idée seule du beau qui fait que toute chose belle est belle. Qu’on y pense : ce n’est pas tel ou tel arrangement de parties, tel ou tel accord de formes, qui rend beau ce qui l’est ; car indépendamment de tout arrangement, de toute composition, chaque partie, chaque forme pouvait être déjà belle, et serait belle encore, la disposition générale étant changée. La beauté se déclare par l’impossibilité immédiate où nous sommes de ne pas la trouver belle, c’est-à-dire de ne pas être frappé par l’idée du beau qui s’y rencontre. On ne peut donner d’autre explication de la perception de l’idée du beau. Il en est de même du bien, du juste, de l’étendue et de la grandeur, de la quantité et du nombre, et des forces élémentaires de la nature.
Sans doute ce n’est point ici le lieu de rechercher si la critique moderne, tout en reconnaissant la solidité et la profondeur