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actuelle n’est pas la dernière, et le dernier renouvellement auquel peut suffire la force du principe ? Pour le savoir, il faudrait connaître plus à fond les lois universelles de la vie et de la mort, de la naissance et de la corruption des choses. Ici se rencontre épisodiquement la théorie des Idées.

Toute philosophie qui se renferme dans les phénomènes apparens du monde extérieur, se condamne à n’atteindre jamais ni les causes ni les principes. La physique croit faire merveille par exemple d’expliquer la situation dans laquelle je suis assis, par la disposition des os, la tension des muscles, n’oubliant rien dans le détail minutieux de ses laborieuses et superficielles explications, si ce n’est le principe réel, la cause première du phénomène, la détermination de ma volonté. L’erreur commune, celle du peuple et du physicien qui n’est pas philosophe, est de confondre l’apparence avec la réalité, ce sans quoi la cause ne